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Guerrier mais poète

David danse devant le coffre

 

Homme d’action, chef de guerre et habile politicien, David est aussi profondément croyant, musicien et poète. La tradition lui attribue un grand nombre de psaumes, ces prières chantées après lui par les croyants dans le temple de Jérusalem.
A cause de toutes ces qualités, David est resté dans les écrits bibliques le modèle du roi idéal que Dieu enverra pour sauver son peuple. Le Messie annoncé par les prophètes est souvent appelé « fils de David ».

 

International

 

Traduire la Bible - Ce que les chiffres ne peuvent pas révéler

 

« C’est la première fois que j’entends Dieu parler comme je parle ! » a dit une jeune femme lors de la dédicace du Nouveau Testament en gullah.
Les données et les chiffres de la traduction, de l’édition et de la diffusion bibliques ne peuvent pas vraiment rendre compte de l’émerveillement exprimé par les personnes qui entendent pour la première fois la Parole de Dieu dans leur propre langue.

Un enfant des Iles
Salomon (ABU/Harvey)

Les habitants de l’île de St-Helena, en Caroline du Sud, qui parlent le gullah ont eu la joie de recevoir, comme beaucoup d’autres en 2005, une partie des Écritures pour la première fois dans leur langue.

39 langues nouvelles ont reçu le Nouveau Testament, ce qui porte le total à 1 115 langues. La Bible entière est disponible en 4 langues nouvelles. Si l’on ajoute les 862 langues dans lesquelles des livres de la Bible sont disponibles, tout ou partie de la Parole de Dieu est désormais disponible dans 2 403 langues différentes.

Traduire la Bible dans des langues dans lesquelles elle n’était pas encore disponible n’est cependant qu’un aspect du travail pour rendre le message de la Bible compréhensible. Lorsqu’une traduction de la Bible date de plusieurs dizaines d’années, il est souvent nécessaire de la réviser pour quelle continue à parler clairement au public d’aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle 43 traductions révisées de tout ou partie de la Bible ont été répertoriées en 2005.

Déchargement d’exemplaires du
Nouveau Testament en jakaltek révisé,
lors de sa dédicace à San Marcos
Huista, en 2005. Guatemala. (Alliance
biblique universelle /R.Ross)

Les traductions bibliques révisées sont accueillies avec autant de joie que les traductions entièrement nouvelles. Bill Mitchell, le coordonnateur des traductions dans la zone Amériques de l’ABU a assisté au lancement de la Bible en cuzco quechua au Pérou en avril 2005 : « C’est vraiment un peuple qui aime la Bible et lui accorde une grande importance .» L’enthousiasme avec lequel les habitants de la région se sont jetés sur les exemplaires de la Bible révisée témoigne d’un désir manifeste d’étudier la Bible.

Un jeune marchand de gâteaux
aux graines de sésame, Laba,
Burkina Faso. (ABU/G.Stamp)

Certaines des traductions les plus récentes mettent la Bible au cœur de communautés numériquement importantes. Le gulmancema, par exemple, est parlé par quelque 600.000 personnes au Burkina Faso et par 200.000 autres personnes au Bénin, au Niger et au Togo. Cette traduction oecuménique, entreprise conjointement par l’ABU et la Société internationale missionnaire (SIM), a été lancée en septembre 2005 au milieu d’une foule chantante et dansante d’environ 3 000 personnes. « Nos fidèles avaient soif de la Parole de Dieu depuis 70 ans, a déclaré le pasteur Hamidou Douna, de l’Église locale de la SIM. Elle est enfin là ! »

Qu’elle concerne un groupe de langue important ou plus restreint, une traduction ou une révision biblique est toujours le résultat de longues années d’un travail méticuleux de la part des membres de l’équipe de traduction. Les chiffres peuvent difficilement en rendre compte. Le lancement de la Bible en gulmancema marquait ainsi l’aboutissement de 20 ans de travail ! L’impact d’une nouvelle traduction de la Bible sur une population ne se voit pas du jour au lendemain mais on constate souvent que cela conduit à une meilleure alphabétisation, au développement de nouveaux matériels bibliques et liturgiques pour les Églises, à un plus fort sentiment identitaire et à une meilleure stabilité sociale et politique.

TABLEAU RÉCAPITULATIF

Continent ou région
Livrets
NT
Bibles
Bibles, DC (2)
Total
Afrique
223
301
159
29
683
Asie
218
244
131
28
593
Australie/Nouvelle-Zélande/
Iles du Pacifique
148
234
38
9
420
Europe
114
36
61
47
211
Amérique du Nord
39
30
7
0
76
Antilles/Amérique centrale/
Mexique/Amérique du Sud
118
270
29
9
417
Langues artificielles
2
0
1
0
3
 
 
 
 
 
 
Total
862
1115
426
122
2403

 
1)
Le Scripture Language Report (Rapport annuel de traduction biblique, non disponible en français) publié par l'Alliance biblique universelle (ABU) répertorie toutes les nouvelles traductions bibliques - les bibles complètes comme les parties de la Bible - reçues au cours de l'année écoulée par les deux bibliothèques de l'ABU chargées de les conserver. Ces bibliothèques sont celles de la Société biblique américaine à New York et de la Société biblique britannique et étrangère, qui se trouve dans la bibliothèque de l'université de Cambridge.
Le Scripture Language Report fournit également le récapitulatif mis à jour de toutes les langues et de tous les dialectes dans lesquels la Bible complète, le Nouveau Testament ou certains livres bibliques ont été publiés depuis que la Bible de Gutenberg, la première Bible produite au moyen des caractères mobiles, a été publiée, en 1455 ou 1456.
2) Cette colonne est une sous-partie de la colonne des Bibles - ainsi, il existe une traduction des Deutérocanoniques dans 47 des 61 langues d'Europe dans lesquelles la Bible a été traduite..

 

La Bible en français du XVe au milieu du XXe siècle.

 

 

Il faut bien le reconnaître, la Bible n’a jamais eu, dans le paysage littéraire français, une place aussi centrale qu’elle en a eu en Allemagne ou en Angleterre. La Bible de Luther ou la King James Version ont imprimé profondément leur marque dans la culture qui les a portées. Une multitude de citations, d’allusions ou d’imitations stylistiques dans de très nombreuses œuvres littéraires classiques ou contemporaines témoignent d’une profonde influence de ces versions prestigieuses de la Bible. Rien de tel pour ce qui concerne la culture française. Blaise Pascal ou Paul Claudel lisent encore la version latine de la Bible pour que se produise en eux cette émotion profonde qui féconde le génie littéraire. La Vulgate affleure dans leur œuvre, plus que toute traduction française.

Frontispice de la Bible d'Olivétan, 4 juin 1535,
fonds Société biblique française

D’où vient ce phénomène ?

 Les traductions françaises étaient-elles donc de si mauvaise qualité ?

Il faut remonter au XVIe siècle et à l’apparition de la Réforme pour comprendre que l’absence de référence majeure en matière de traduction biblique en français tient plus à la sociologie religieuse qu’à l’absence de talent des traducteurs. En Allemagne et en Angleterre, le mouvement réformiste conduisit à rejeter l’Église catholique mais à conserver la Bible. En France, souvent avec l’appui du pouvoir politique, l’Église catholique conserva son influence prédominante, mais c’est la Bible qui fut bâillonnée.
À partir de là, la France s’est singularisée dans son rapport à la Bible. Alors que dans la culture allemande, russe ou anglo-américaine on apprend à lire avec la Bible, et même très souvent dans la Bible, l’enfant français apprend à lire une langue rationalisée, épurée de toute référence biblique. La Bible n’a pas modelé la langue et la culture françaises, autant qu’elle a pu le faire dans d’autres cultures européennes. Pour qu’une telle fécondation puisse avoir lieu, il faut la rencontre d’une traduction de qualité avec une majorité de la population ou en tout cas avec une large part de la classe intellectuelle. L’histoire de la traduction de la Bible en langue française montre bien que la Bible est restée confinée soit parmi les seuls esprits éclairés du catholicisme français, soit parmi les protestants, trop minoritaires pour influencer profondément la culture de leur pays.

 I. La Bible au XIVe et XVe siècle. Premières traductions en langue courante

  II. Le XVIe siècle. Une renaissance pour la Bible

  III. La Bible au XVIIe siècle. Place à la belle langue

  IV. Le XVIIIe siècle. Un travail biblique hors de France

  V. La Bible au XIXe siècle. Renouveau et compétition

  VI. Les traductions de la Bible dans la première moitié du XXe siècle. La Bible à la base de l’œcuménisme

 

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